lundi 25 avril 2011

Diderot (Paris 12ème)

Ce cinéma ouvre ses portes en 1911, sous le nom de "Rambouillet", du nom de la rue dans laquelle il se situe.

C'est une salle rectangulaire de 800 places, construite dans un ancien atelier édifié en 1902.

La façade de l'établissement est pourvue d'une élégante marquise vitrée, qui présente un bel arrondi au-dessus de l'entrée.

La façade du cinéma vers 1913 - Photo libre de droit (domaine public)

Menant une existence tranquille de cinéma de quartier, le "Rambouillet" subit quelques transformations en 1969, année où il devient le 7 mai une salle d'exclusivité rebaptisée le "Diderot", avec une capacité ramenée à 600 fauteuils.

Sa nouvelle carrière sera hélas assez brève, car le cinéma ferme définitivement ses portes le 7 août 1979.

Plus aucune trace ne subsiste de nos jours, le cinéma ayant été démoli et remplacé par un immeuble d'habitations et de bureaux...

Localisation : Paris 12ème - 12, rue de Rambouillet

 

5 commentaires:

  1. Bonjour
    Je me souviens peu du Diderot à la fin des années 1960, mais il ne me semblait pas être sous son nouveau nom, un cinéma d'exclusivité mais toujours un cinéma de quartier. A cette époque-là, les cinémas de quartier comme le Saint-Antoine que je fréquentais avait un seul film à l'affiche par semaine. Je me souviens d'avoir vu pour la première fois le film Play Time de Jacques Tati au Diderot (avec une copie 70mm ? comme à l'Empire-Cinérama / à vérifier si ce cinéma était équipé pour ce format luxueux / certains cinémas de quartier avaient des projecteurs DP 70).
    Je me souviens que j'avais été surpris du format du film (format avoisinant le 1,85 panoramique).
    J'ai pensé à l'époque où j'étais jeune adolescent que le film avait été recadré en copie 35mm pour aller vers le format 1,66 que nous connaissions déjà. En fait ce n'est que bien plus tard (en voyant le film dans une première restauration et présenté à l'Opéra de la Bastille que le film avait été filmé en 1,85 sur une pellicule 70mm (avec donc un bord noir en hauteur de chaque côté de l'image). Jean Badal, le directeur de la photographie du film avait placé sur une ancienne caméra Mitchell -utilisé par Stanley Kubrick (selon les dires de J. Badal) - un objectif d'appareil photographique Hasselblad (réduisant ainsi la largeur de l'image tout en gagnant en piqué...).Bref, au cinéma le Diderot, j'ai cru qu'il avait eu une copie recadrée. Je m'étais enduis en erreur, puisque rien à l'époque dans la revue de presse de Play Time avait indiqué cette particularité du format de l'image.
    Vu à l'orchestre de la salle, je ne me souviens pas de la présence d'un balcon...
    michel.portier20@yahoo.fr

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  2. Merci pour ce précieux et détaillé témoignage !

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  3. Je suis revenu lire mon commentaire sur le "Diderot" car j'ai cru que je m'étais trompé avec le nom "Reuilly-Palace" (que je n'ai jamais connu et qui était sur le boulevard de Reuilly vers le métro "Daumesnil"). Mais ce n'est donc pas le cas, je n'ai pas fait de confusion. En fait, c'est parce que le "Diderot" était à la hauteur du métro "Reuilly Diderot". Le "Reuilly Palace" et l'ex-"Rambouillet" devenu un temps "Diderot" avant qu'il ne disparaisse, voilà ma confusion avec le nom de la station "Reuilly Diderot". Dans ma mémoire, le "Diderot" était le "Reuilly Diderot" mais non, donc ! Ça c'est la station de métro ! ...
    Cinématographiquement votre. Michel Portier

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  4. A la fin des années 50 (je suis né en 1954), ma grand-mère était poinçonneuse dans le métro à Reuilly-Diderot et elle habitait au bd Diderot. Elle m'a emmené voir Le Ballon Rouge" d'Albert Lamorisse dans ce cinéma, puis m'a offert le livre tiré du film. Je possède toujours ce livre, et je me rappelle de cette séance de cinéma (la ère de ma vie, sans doute). Ma gd-mère et ses soeurs étaient toutes originaires du quartier (impasse du Génie, bd Diderot, rue de Chaligny, rue de Reuilly). On désignait ce secteur "La Rambouille". Mon grand-père et un des mes oncles ont été d'ailleurs élèves puis profs à l'école Boulle.

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