dimanche 14 août 2016
Gaumont-Champs-Elysées-Ambassade (Paris 8ème) / Fermeture définitive
Le cinéma a donc définitivement fermé ses portes après les dernières séances du dimanche 31 juillet 2016.
Si les supports d'affiches servent encore à la promotion des prochaines sorties de films dans les salles Gaumont, à l'intérieur de l'établissement les opérations de démontage des sièges ont déjà commencé...
Sur les affiches apposées sur les portes, un détail m'interpelle...
Pourquoi les "chers spectateurs" ne sont-ils pas invités à se rendre au complexe situé de l'autre côté des Champs-Elysées ?
Le "Gaumont-Champs-Elysées-Marignan" serait-il condamné à son tour, à plus ou moins brève échéance ?
Pour l'ancien "Ambassade" en tout cas, les dés sont jetés, puisqu'un magasin de chaussures va remplacer ce qui fut un cinéma de prestige...
Profitons encore de la vue des façades...
Localisation : Paris 8ème - 50, avenue des Champs-Elysées
un seul magasin de chaussures à la place de tout le complexe? n'y a t'il pas d'autres projets?
RépondreSupprimerJ'ai travaillé 27 ans au Marignan, jadis Pathé Marignan, devenu Gaumont Marignan.
RépondreSupprimerDans les années 70, le Marignan détenait le record d'Europe des entrées avec 1 200 000 entrées par an, et aussi le record de la confiserie en Francs/spectateur.
Puis les temps plus durs sont venus, et aussi les grands multiplexes périphériques. Les entrées ont chuté.
On a craint alors que devant le loyer exorbitant du Marignan, l'exploitant finisse par jeter l'éponge.
ET on enviait les employés de l'Ambassade, parce que là, Gaumont était propriétaire des murs et l'emploi semblait assuré à plus longue échéance.
Et c'est justement là que Gaumont a jeté l'éponge.
On parle d'un litige avec le propriétaire des quatre petites salles du fond, rue du Colisée, l'ancien cinéma Avenue -devenu Parafrance-, avant d'être annexé par l'Ambassade.
Mais cet emplacement est minuscule, à côté des grands volumes de l'Ambassade lui-même.
Mystère...
Bonjour, j'ai appris il y a peu la fermeture du "Gaumont Ambassade" en lisant en retard (!) un article publié dans le journal "Le Monde" qui parlait également du "Bastille". N'étant plus Parisien, j'étais passé devant l'"Ambassade" en janvier dernier mais j'allais en face pour aller au "Gaumont Marignan" et pour y voir en copie 70 mm le film "8 salopards". Ainsi Gaumont, propriétaire des murs a laissé tomber l'"Ambassade". Il est vrai que pour moi ce qu'était devenu le "Gaumont-Ambassade" n'était plus celui de la première heure que l'on nommait "Ambassade Gaumont". Je regrettais depuis longtemps ce cinéma depuis sa transformation en deux salles. Sans parler que je regrettais en même temps la disparition de la belle salle du "Paramount-Élysées" (ex "Avenue") qui fut également tronquée pour être divisée. Ainsi l' "Ambassade Gaumont" et le "Paramount-Élysées" disparurent pour être fondus dans un unique complexe vraiment pas terrible car les deux salles historiques avaient leurs singularités. C'étaient tout simplement de vraies belles salles. L'un de mes derniers souvenirs à l'"Ambassade Gaumont" fut la projection en copie 70 mm du film (tourné en scope 35 mm Panavision) de "La Porte du Paradis" de Michael Cimino. À deux reprises, je me suis déplacé dans cette salle pour y voir ce film. Il y eut aussi (mais là j'ai été moins excité par le film) la projection dans les mêmes bonnes conditions de "Apocalypse Now". N'oublions pas que tous films en copies 70 mm possédaient le son stéréophonique 6 pistes magnétiques d'alors. L'écran de l' "Ambassade Gaumont" avait une particularité : celui de s'ouvrir en hauteur par le soulèvement des rideaux de scène afin de projeter un film en 70 mm avec un côté plus massif de l'image (*). Sur un écran incurvé de type Cinérama (comme l'ex-Kinopanorama) la projection se faisait sur la totalité de l'écran géant. Mais dans une grande salle au grand écran et non géant (plat de surcroît) c'était avant tout à la largeur du scope que nous avions droit.
RépondreSupprimerfin de la première partie / Michel Portier
Deuxième partie : Sauf, donc, à l'"Ambassade" : l'écran devenait plus grand avec cette hauteur supplémentaire et le ratio du 2.20 avec le 70 mm faisait la vraie différence avec le 2.35 du scope (plus "allongé" avec par nature une superficie différente). Au milieu des années 60, il y eut notamment l'exclusivité du film "Les 55 jours de Pékin" (Super Technirama 70) avec auparavant une avant-première dans cette salle où était présent Charlton Heston et son épouse. Les documents images de l'"Ambassade Gaumont" avec une avant-première parisienne sont surtout celles liées au film "La Grande vadrouille" où étaient présents les acteurs et l'équipe technique du film. L' "Ambassade-Gaumont" était en tandem pour la programmation d'un même film avec le "Berlitz" des grands Boulevards (selon le film, une troisième salle était jointe).
RépondreSupprimerAh ! j'oubliais de dire que lorsqu'un film était à l'affiche de l' "Ambassade" ; son affichage sur la façade du cinéma était souvent exceptionnel car il n'y avait qu'un film à l'affiche (CQFD).
Ce que j'aimais moins enfant dans cette salle, c'était le personnel qui était que masculin (la marque visiblement à l'époque de ce cinéma), car habitué à voir ailleurs du personnel féminin... (Si mes souvenirs sont bons, l' "Empire Cinérama" avait cette particularité masculine).
Cinématographiquement votre.
Michel Portier.
PS : Le "Paramount-Élysée" était équipé également pour la projection du 70 mm. "La Fille de Ryan" (Super Panavision 70) fut présenté ainsi dans ce cinéma (encore nouveau à l'époque) avec la présence d'un soir de Robert Mitchum accompagné d'Annie Girardot (non ! ne cherchez pas Annie Girardot ne jouait pas dans le film...).
* Plus massif sur le grand écran de l' "Ambassade-Gaumont" mais toutefois avec une bonne image car le gonflage n'était pas sur un écran de type Cinérama. Les projections de films gonflés en 70 mm au "Kinopanorama" étaient moches (car trop agrandies). Sauf lorsque nous avions droit à des films véritablement tournés en 70 mm à la base.
Merci Michel pour ces témoignages passionnants !
Supprimer