jeudi 25 janvier 2024

Nouvelle Maxéville (Paris 9ème)


A l'emplacement de ce café branché des Grands Boulevards se trouvait un cinéma de 5 salles, qui avait lui-même remplacé une des plus grandes brasseries parisiennes, la "Maxéville".

La brasserie "La Maxéville", du temps de sa splendeur... - Photo libre de droit (Domaine Public)

C'est donc le 2 mai 1974 que voit le jour un complexe de 4 salles (540, 232, 199 et 150 places), qui conserve le nom de l'établissement prédécesseur.

La façade est visible sur la gauche de la photo qui suit.

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La programmation de ce complexe est assez hétéroclite, associant des films en exclusivité en version française, des films d'action de série B, et des films érotiques, comme en attestent les programmes suivants.

Pariscope du 18 septembre 1974

Pariscope du 11 janvier 1978

Le 24 novembre 1982, une 5ème salle de 49 places est ajoutée au complexe.

Le cinéma continue sa programmation inchangée jusqu'à une fermeture le 4 octobre 1988.

Alors condamné à brève échéance, l'établissement tente de se relancer par le biais d'une programmation de films en version originale, basée sur des nouveautés et des reprises.

C'est ainsi que le 15 février 1989 le cinéma rouvre ses portes sous le nom de "Nouvelle Maxéville".



Cette tentative de la dernière chance ne durera hélas que moins d'une année, le cinéma fermant définitivement ses portes le 30 janvier 1990...

Localisation : Paris 9ème - 14, boulevard Montmartre

3 commentaires:

  1. Le MAXEVILLE avait de beaux atouts tout de même...Notamment sa plus grande salle proposant 600 fauteuils ! Situé sur les grands boulevards et avec vers la fin un programmation choisie ! Quel dommage une telle disparition.

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  2. Un multi-salles typique des années 70, plutôt chic, moquette, ambiance feutrée, vaste hall., fauteuils confortables Je me souviens aussi, passée la caisse , d'un monsieur à la fine moustache, très élégant et chargé de contrôler l'accès, déchirer les billets et orienter le spectateur. Pour les horaires, plutôt que les coupures de Pariscope présentées plus haut , dans les années 80 parfois embauchant à l'époque à15 ou 17 h, il me semble y être aller des fois à une séance à midi. A vérifier.
    Un bel écrin donc, mais pour une programmation de série B ou même Z .
    Car les salles appartenaient à Georges Combret, ex réalisateur mais toujours coiffé de ses casquettes de producteur et distributeur, et, çà va de soi, privilégiant les films auxquels il collaborait. Ce qui donnait invariablement une salle consacrée au comique ; souvent un glorieux nanar à base de bidasses, curés ou nudistes, dans lesquels triomphaient des comiques de second plan. Un filon pour les frères Préboist, Paul Mercey ou Max Montavon qui, en plus de venir toucher un bon cachet sans trop se la fouler, avaient l'avantage plus naturel de côtoyer des starlettes en petite tenue . Même Alice Sapritch, entre deux dramatiques de l'ORTF, y venait sur l'écran en chemise de nuit affrioler le spectateur du Maxéville .
    A part ces gaudrioles, puisque çà marchait bien à l'époque, une assez solide programmation de films fantastiques . J'y ai découvert entre autres des zombis de Fulci, des cannibales italiens, de la SF japonaise et , grand moment, ai été scotché dans mon confortable fauteuil par les premiers Mad Max . Loin des formatés Delon / Belmondo /Ventura diffusés pas trés loin, la Maxéville et Combret diffusaient aussi , au petit bonheur la chance, de glauquissimes polars New-Yorkais et même français . A ce propos il me semble avoir découvert là-bas le Maniac avec Joe Spinell première version . Qui , distribué par René Chateau , aurait logiquement du briller au voisin Hollywood Boulevard. Ai-je la mémoire qui flanche ? Si l'administrateur de cet indispensable blog ou un de ces éminents lecteurs pouvait éclairer mes souvenirs...
    En quelques mots la Maxéville ( a t'on jamais parlé au féminin d'une salle de cinéma ? ) , aura , sous un aspect commun ,peut être été le Midi-Minuit des années 80 . Retrouver et relire sa programmation serait procurer un nostalgique frisson à l "amateur de cinéma-bis et donner à un historien du cinéma populaire de précieuses informations sur l'évolution de la distribution indépendante.

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