vendredi 19 mars 2010

Alcazar (Asnières-sur-Seine - 92)


Totalement rénové en 1997, ce cinéma comporte quatre salles (300, 158, 91 et 98 fauteuils).

Son histoire remonte à l'année 1915, où le café-concert (ou caf'conc' comme on disait à l'époque...) de l'Alcazar devient un établissement cinématographique portant le même nom.

Le cinéma en 1925 - Photo libre de droit (domaine public)

Au tout début des années 20, le cinéma se transforme pour devenir un luxueux cinéma-concert de près de 1500 places, où les films sont projetés avec l'accompagnement d'un véritable orchestre symphonique !

 Photo libre de droit (domaine public)

Photo libre de droit (domaine public)

La salle en 1955 - © Le Film Français / Remerciements Daniel Collin

C'est de cette époque que date la magnifique façade qui orne encore l'établissement de nos jours.

Photo libre de droit (domaine public)

Au début des années 60, l'Alcazar s'oriente vers les films d'auteur, et intègre le circuit restreint des Cinémas d'Art et d'Essai.

Pour survivre à la baisse de fréquentation qui se produit au début des années 70, une profonde transformation a lieu en 1971, avec la transformation de la grande salle en un complexe de 3 salles, qui prend le curieux nom de "Tricycle" en 1973 !

Vendu une première fois en 1986 par la famille Lescure qui l'exploite depuis ses origines, le cinéma est racheté en 1992 par la municipalité, et prend alors le banal nom de "Ciné-Asnières" jusqu'à l'année 1997, où le nouvel établissement, doté d'une salle supplémentaire, retrouve son nom d'origine.


La boucle est bouclée !

Localisation : Asnières-sur-Seine (92) - 1, rue de la Station

Merci à Jean-Paul.

 

6 commentaires:

  1. Selon mes sources, l'"Alcazar" a redémarré comme cinéma fin 56. Il avait été fermé auparavant durant plusieurs années: il était devenu un théâtre, une salle avec une mauvaise acoustique et sans chauffage.

    L'architecte a donc installé un faux-plafond "conducteur" pour corriger la réverbération et l'on est passé de plus de 7000 mètres/cube à 5000. Le balcon qui avait deux niveaux a été ramené à un seul niveau et gradiné.

    La décoration, inchangée depuis 1922, a bien entendu été refaite.

    LS

    RépondreSupprimer
  2. Je n'ai pas connu cette salle, l'ayant juste aperçu au hasard des transports depuis un train de banlieue. je viens par contre de voir un tres bon film de Marcel Bluwal, "le monte-charge" . Dans une scène Robert Hossein et Léa Massari vont dans un cinéma qui semble être cet Alcazar. J'en mettrais pas ma main au feu mais çà y ressemble diablement. Peut être un amateur confirmera cette impression. En tout cas, je recommande ce film : en plus de la vision de la salle de cinéma il y a de superbes plans nocturnes du pont d'Asnières, des extérieurs de Courbevoie, un scénario de Frédéric Dard tiré au millimètre et une interprétation excellente jusqu'au plus discret figurant. Petit budget mais grande classe. Merci à un éventuel connaisseur de me confirmer si c'est bien cet Alcazar qui a son importance dans le déroulement de ce polar. Et, puisque il nous a quitté ce jour, une amicale pensée pour Pierre Tchernia,authentique amoureux du cinéma, il aurait certainement beaucoup aimé le site de Philippe.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Effectivement, c'est l'Alcazar qui a servi de décor au film Le Monte Charge. Bravo. L'équipe du film est venue tourner à Asnières en décembre 1961 et le propriétaire d'alors, Jean Lescure, était très heureux d'accueillir le réalisateur. A cette époque, Jean Lescure invitait les auteurs de films à venir parler de leur scénario et à discuter avec le public de la salle. C'était déjà une salle dont on entendait beaucoup parler. A deux pas de Paris !

      Supprimer
  3. J'y ai vu, dans les années cinquante, le film "Trapèze" avec Gina Lollobridgida, Burt Lancaster et Tony Curtis. Entre autres films, bien sûr.

    RépondreSupprimer
  4. J’ai travaillé au tricycle de mémoire en 1980

    RépondreSupprimer