lundi 28 décembre 2009

Family-Palace (Malakoff - 92)

Photo libre de droit (domaine public)

Cette belle salle de banlieue, à la façade monumentale, a ouvert ses portes en 1921, construite par l'architecte Emile Vergnes qui avait déjà à son actif le splendide "Danton-Palace" de Paris.

Elle pouvait accueillir 1500 spectateurs.

 Photo libre de droit (domaine public)

 Photo libre de droit (domaine public)

 Photo libre de droit (domaine public)

Elle est représentative de cette époque où le cinématographe essaye de se démarquer de la conception théâtrale, en proposant de nouveaux établissements luxueux et confortables qui prennent en compte les spécificités liées à la projection.

Hélas, ce cinéma n'a pas survécu : il a été démoli en 1965...

Localisation : Malakoff (92) - 6, place du 11 Novembre


vendredi 25 décembre 2009

Lumière (Paris 9ème)

Cet ancien cinéma, fermé en 1988, a connu une très longue présence sur les Grands Boulevards...

La façade du cinéma quelques mois après sa fermeture

C'est le 21 mai 1915 qu'est inauguré un luxueux établissement, construit dans un nouvel immeuble sur l'emplacement de l'ancien Théâtre des Nouveautés.

Baptisée "Cinéma des Nouveautés-Aubert Palace", puis plus simplement "Aubert-Palace", c'est une salle de près de 1000 places comptant parmi les plus prestigieuses du quartier.

En 1929, le cinéma se rend célèbre en projetant pendant presque toute l'année le "Chanteur de Jazz", considéré par les historiens du cinéma comme le premier film parlant.

 La façade du cinéma le 14 juillet 1915, quelques semaines après son ouverture. Photo libre de droit (domaine public)

En 1930, après transformations, le cinéma est vendu pour partie à la firme Gaumont, et devient le "Aubert-Palace-Gaumont".


 Photo libre de droit (domaine public)

 © Le Film Français - 1967

© Le Film Français - 1967

Une étape importante se produit le 27 juin 1967, avec l'ouverture du "Lumière-Gaumont", une salle moderne de 700 places (dont 150 au balcon) qui remplace, après transformation complète, l'ancien "Aubert-Palace-Gaumont".

© Le Film Français - 1967

La salle vue du balcon © Le Film Français - 1967

Le hall du cinéma © Le Film Français - 1967

En 1981, le cinéma est revendu à l'exploitant indépendant Jean-Pierre Lemoine, qui le transforme en un complexe de 3 salles (300, 96 et 80 fauteuils) qui voit le jour en juin 1982 sous le nom de "Lumière".

Victime de la désaffection du public à partir de 1985, le cinéma ferme définitivement ses portes le 5 janvier 1988 après presque 73 ans de présence...

Transformé initialement en une grande surface de disques, c'est maintenant un supermarché qui occupe les lieux...

La façade en juin 2006, après fermeture définitive du magasin de disques ayant succédé au cinéma

La façade en juin 2009

Localisation : Paris 9ème - 24, boulevard des Italiens

Merci à Didier Noisy 

  

mardi 22 décembre 2009

Lux (Bagneux - 92)

 Photo libre de droit (domaine public)

Construit en 1938, ce cinéma de banlieue de 600 places était idéalement situé sur un axe très fréquenté, la Route Nationale n°20.

La façade de ce cinéma était assez originale, avec son pilier central et la cabine de projection située sur le toit de l'établissement, dont on aperçoit la cheminée d'évacuation de l'air chaud des lanternes à arc...

Transformé en complexe de 3 salles d'exclusivité en version française en 1980 (286, 188 et 96 places), le Lux a été démoli en 1989, victime d'une opération immobilière...

Localisation : Bagneux (92) - 160, avenue Aristide-Briand


samedi 19 décembre 2009

Barbès (Paris 18ème)


Le destin de cet ancien cinéma de quartier est pour le moins original, puisqu'il est devenu un magasin de chaussures à prix économiques... rien de bien enthousiasmant me direz vous... à la différence près que l'intérieur de la salle est resté miraculeusement intact, avec son écran, son balcon et toute sa décoration d'origine !

Ouvert en mars 1914, le Barbès-Palace, construit par l'architecte Léon Garnier, était un luxueux établissement de 1200 places agencé à la façon d'un théâtre à l'italienne, et faisait partie des cinémas les plus fréquentés de la capitale !

Au fil des ans, le cinéma se transforma au rythme de l'évolution du quartier, et se spécialisa dans les films d'aventures et d'action, avant de finir sa carrière en salle de double-programme spécialisée dans le karaté et l'érotisme...

Ayant toujours gardé intacte sa grande salle, le cinéma finit hélas par péricliter dans les années 80, victime de l'essor de la vidéo et des nouvelles chaînes de télévision...

Et c'est ainsi que la salle ferma définitivement ses portes le 31 juillet 1985...

Restée fermée quelques années, c'est en 1988 que son propriétaire de l'époque eut l'idée d'ouvrir un magasin de chaussures en conservant intact son intérieur pour le plus grand bonheur des nostalgiques !

Faisons un rêve... et si un jour le cinéma réinvestissait les lieux ?

En attendant, voici une petite sélection des merveilles qui s'offrent à votre vue quand vous franchissez les portes du 34 boulevard Barbès...






Située rue des Poissonniers, la sortie de secours, imposante, était en fait la façade principale du cinéma... l'accès par l'entrée du boulevard Barbès, s'avérant par la suite beaucoup mieux placé de par sa situation sur une artère très passante, face aux grands magasins Dufayel.


Mise à jour du 28 mars 2016 : l'entrée sur le boulevard Barbès a malheureusement perdu depuis quelques années l'imposante marquise qui faisait le charme de la façade...

Capture d'écran © Google Earth

Localisation : Paris 18ème - 34, boulevard Barbès et 9, rue des Poissonniers

Merci à Jean-Paul pour cette belle visite !


lundi 14 décembre 2009

UGC Gobelins (Paris 13ème)

Mise à jour du 27 octobre 2020 : après 18 mois de travaux, un nouveau multiplexe de 11 salles de capacités moyennes (respectivement 170, 91, 82, 72, 194, 74, 104, 71, 103, 103 et 83 places) a ouvert ses portes le 8 août 2018 à l'emplacement de l'ancien cinéma.

Merci à Jean-Léon.


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Les origines du complexe UGC Gobelins sont très anciennes, car c'est vers 1907-1908 que vit le jour sur cet emplacement le Pathé-Gobelins, spécialisé dans la projection de films muets jusqu'à la première guerre mondiale, avant de prendre le nom de Palais des Gobelins.

Le Cinéma Pathé-Gobelins ou Palais des Gobelins, Paris (XIIIe arr.), France, 15 mai 1918, (Autochrome, 9 x 12 cm), Auguste Léon, Département des Hauts-de-Seine, musée Albert-Kahn, Archives de la Planète, A 14 074 -
http://collections.albert-kahn.hauts-de-seine.fr - Autorisations de réutilisation possibles dans les mêmes conditions.

Le "Pathé-Gobelins" - Photo libre de droit (domaine public)

C'était alors une salle de 500 places, qui a du être agrandie par la suite, puisqu'elle proposait 800 places (avec un balcon) dans les années 30.

Au milieu des années 60, le cinéma est rebaptisé du nom de "Telstar" (c'était la vogue de la conquête de l'espace !), et conserve sa grande salle unique.


 © La Cinématographie Française

Repris par le groupe UGC en 1976, le cinéma est morcelé en 4 salles, la plus grande de 310 places se retrouvant à l'étage, à l'emplacement de l'ancien balcon.

Vers le milieu des années 80, trois nouvelles salles sont créées sur l'emplacement d'un parking situé à l'arrière du cinéma. Elles sont accessibles par un long couloir depuis le hall d'entrée.

La façade en 1976 - Droits Réservés

Aujourd'hui, l'UGC Gobelins est un complexe moderne de 7 salles (309, 233, 181, 176, 91, 81 et 77 fauteuils), qui propose à la fois des films en version française et originale.

A noter que lors de la transformation de la grande salle en salle "Prestige", le faux-plafond a été déposé pour laisser réapparaître une structure de poutres Eiffel du meilleur effet !

Localisation : Paris 13ème - 66 bis, avenue des Gobelins

Merci à Patrick pour l'envoi de la photo de 1976.

Merci à Didier Noisy pour les photos du Telstar
 
 

mercredi 9 décembre 2009

Vox (Cherbourg-en-Cotentin - 50)


Photo © HaguardDuNord, août 2006 - Licence Creative Commons Attribution ShareAlike 3.0

Cette magnifique façade, restaurée en 2000, abrita pendant longtemps une salle de cinéma de 400 places, dénommée le "Vox".

Le cinéma avait succédé à une ancienne salle de patronage laïque, dont la mention figure à nouveau au fronton de nos jours.

L'endroit est toujours un lieu de spectacles, puisqu'il fait partie d'un ensemble regroupant trois salles de spectacles réunies sous le nom de "Trident" et constituant la Scène Nationale de Cherbourg-Octeville.

Localisation : Cherbourg-en-Cotentin (50) - 129, avenue de Paris


dimanche 6 décembre 2009

CGR Soissons (Soissons - 02)



Depuis 2007, ce complexe de 6 salles (300 à 67 places) fait partie du dynamique circuit "Cinémovida", déjà évoqué sur ce blog pour les salles de Manosque (04) et de Apt (84).

Il s'agit du dernier cinéma en activité dans la ville de Soissons (02).

Je possède hélas peu d'informations sur l'histoire de ce cinéma à la superbe façade... il s'agit très certainement de l'ancien "Casino", cinéma à salle unique de 1200 places situé dans la même rue.

Mise à jour du 16 septembre 2018 : après le rachat du circuit "Cinémovida"par le circuit "Cap'Cinéma"  en 2014, c'est le circuit "CGR" qui a racheté le circuit précité en novembre 2017, et qui est devenu propriétaire de ce cinéma, rebaptisé "CGR Soissons"

Localisation : Soissons (02) - 12, rue du Beffroi

Merci à Olivier pour cette magnifique photo prise à la fin des années 90 !

lundi 30 novembre 2009

UGC Ermitage (Paris 8ème)


Droits Réservés

C'est en 1930 qu'ouvre sur les Champs-Elysées une belle salle de 1200 places, l'Ermitage-Pathé, créée par le producteur de cinéma Bernard Natan, sur l'emplacement d'un restaurant.


Salle d'exclusivité à l'origine, la gérance de l'Ermitage-Pathé est rapidement confiée à Armand Tallier, qui possède alors le célèbre Studio des Ursulines au quartier latin, et le lieu est rebaptisé "Ermitage-Club des Ursulines" et devient un cinéma d'art et essai.



 
Le cinéma "Ermitage" pendant l'occupation allemande

L'intérieur de la salle en 1956 - © La Cinématographie Française

Le cinéma en avril 1967


 Embed from Getty Images
Le cinéma "Ermitage" en 1969
 
Redevenu simplement "Ermitage", le cinéma reprend avant la guerre sa vocation de grande salle d'exclusivité, jusqu'à son morcellement en trois salles survenu en 1972, dont une grande de 350 places.

 Embed from Getty Images

 
Embed from Getty Images 
  L'UGC Ermitage en aout 1975

En 1989, le cinéma devenu "UGC Ermitage" devient le lieu d'un évènement unique, la salle 1 étant équipée d'un nouveau système de projection, le "Showscan" mis au point par Douglas Trumbull qui permet de diffuser à 60 images/seconde des films en 70 mm avec une définition d'image incomparable !

En parallèle, la salle est entièrement refaite, avec gradins et écran géant de 15 mètres de base.

Hélas, le procédé s'avère un échec, et la grande salle reprend une activité traditionnelle.

Victime de la pression immobilière, le bail du cinéma n'est pas renouvelé, et le 16 octobre 1990 la fermeture définitive intervient.

L'immeuble a entièrement été démoli, la façade seule étant conservée, et à l'emplacement du cinéma se trouve de nos jours un hôtel de luxe et une parfumerie.

Localisation : Paris 8ème - 72, avenue des Champs-Elysées

Merci à Patrick qui m'a transmis la photo de la façade prise en 1989 à la période "Showscan" !

Merci à Klaus Weber - allekinos.com pour la photo de 1956.


samedi 28 novembre 2009

Gorron Cinéma (Gorron - 53)


Ce bâtiment à la façade bien austère, sans affiches de films, est bel et bien un cinéma en activité !

Comme son nom l'indique, le Gorron Cinéma est situé dans la ville de Gorron (53).

Les origines de ce cinéma remontent à l'année 1911, année de début des premières projections cinématographiques dans une salle paroissiale de 280 places, la salle "Jeanne d'Arc".

 Sur cette vue aérienne, le cinéma se situe en bas à droite - Photo libre de droit (domaine public)

Zoom sur la salle de cinéma

Mais c'est à compter du 15 octobre 1922 que l'établissement devient à proprement parler un cinéma, le "Jeanne d'Arc", équipé d'un projecteur 16 mm puis 35 mm à partir de 1945.

Le 25 février 1956, un incendie du à l'installation de chauffage contraint le cinéma à fermer ses portes pendant une année, jusqu'à sa réouverture le 23 février 1957.

Victime d'une désaffection du public au cours des années 70, le cinéma ferme ses portes le 7 août 1978, l'association qui le gérait cessant l'exploitation de la salle.

En 1984, la municipalité reprend l'exploitation du lieu, et en devient propriétaire en 1992

De nos jours, c'est une salle de 250 places, qui fait partie du réseau "Atmosphères 53" qui a pour vocation de faire vivre le cinéma en Mayenne.

 
La sortie de secours sur le côté du cinéma

L'arrière du cinéma, avec la cabine de projection

Localisation : Gorron (53) - 23, boulevard Faverie


samedi 21 novembre 2009

Ranelagh (Paris 16ème)



Créé en 1894, le Ranelagh est à ses débuts un théâtre musical, en activité jusqu'en 1914.

La salle, qui comprend un orchestre et un balcon, est superbe, toute en boiseries sculptées de style Renaissance.

C'est en 1931 que le lieu se consacre au cinéma d'art et essai, avec un agrandissement de la salle qui conserve le style d'origine, et propose 338 fauteuils, loges sur les côtés incluses.

Document © SIAF/Cité de l'Architecture et du Patrimoine/Archives d'Architecture du XXe siècle - Cliché Anonyme

Originalité du lieu, la projection se fait par transparence, le projecteur étant situé 12 mètres derrière l'écran !

Photo © Celienparis, décembre 2006 - Licence Creative Commons Attribution ShareAlike 3.0

Photo © Celienparis, février 2007 - Licence Creative Commons Attribution ShareAlike 3.0

Au fil des années, les projections cinématographiques se raréfient, le théâtre réinvestissant progressivement les lieux jusqu'à l'année 1996 à partir de laquelle le Ranelagh ne propose plus de séances de cinéma et redevient théâtre à plein temps...

La salle et son décor ont été classés monument historique en 1977.

Localisation : Paris 16ème - 5, rue des Vignes