mardi 17 mai 2011

Studio 28 (Paris 18ème)

Photo © LPLT / Wikimedia Commons, juin 2010 - Licence Creative Commons Attribution ShareAlike 3.0


Ce petit cinéma situé dans une rue étroite qui dévale la Butte Montmartre est un lieu mythique !

Comme son nom l'indique, c'est le 10 février 1928 qu'est inauguré cette nouvelle salle, construite sur l'emplacement d'un cabaret de chansonniers.

Elle possède un balcon, et peut accueillir alors 400 spectateurs.

C'est une salle d'avant-garde, qui propose des films très audacieux : le premier film chinois diffusé en France est projeté dans cette salle

En 1930, le Studio 28 entre à la rubrique des faits divers, après le saccage de l'établissement qui fait suite à la projection du film controversé "L'âge d'or" de Luis Buñuel, qui sera saisi et interdit de diffusion !

Le propriétaire se voit contraint de se séparer de la salle, qui est vendue en 1932 à un exploitant américain, qui spécialise la salle jusqu'en 1939 dans les films burlesques (Marx Brothers, W.C. Fields...) projetés en version originale.

En 1948, un nouveau propriétaire reprend la salle, devenue non conforme et qui sera même fermée par la commission de sécurité.

Après de nombreux travaux, et notamment l'installation de luminaires dessinés par Jean Cocteau, une salle flambant neuve de 212 places est inaugurée en février 1950, et le Studio 28 redevient un haut lieu de l'Art et Essai.


En 1969 est inaugurée une nouvelle formule baptisée "Promotion du Cinéma" qui propose un film différent par jour, avec une avant-première tous les mardi soir, et de nombreux débats.

La salle en 1950 - Photo © La Cinématographie Française

 La façade en 1995


Modernisée en 1993 (écran large, son dolby stéréo), puis rénovée très récemment avec un confort augmenté et une capacité ramenée à 170 fauteuils, le Studio 28 continue de nos jours sa vocation de cinéma Art et Essai de quartier, proposant une dizaine de films par semaine.


Localisation : Paris 18ème - 10, rue Tholozé


1 commentaire:

  1. Le Studio 28 a exploté (après son avant-première au Marivaux) le Napoléon d'Abel Gance, filmé à trois caméras, et projeté avec trois projecteurs Léon Gaumont (à synchronisation mécanique).
    Je ne trouve pas d'image sur internet de ce triple projecteur, mais pourtant j'en ai vu....
    Peut-être à la Cinémathèque?

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