samedi 1 juin 2019

Marivaux (Paris 2ème)

Les origines de ce cinéma des Grands Boulevards remontent au 15 avril 1919, avec l'ouverture de la "Salle Marivaux".

C'est un établissement luxueux de 1250 places, dont la salle, pourvue de deux balcons avec des avancées latérales, semble héritée de l'activité théâtrale.

La salle du Marivaux en 1932 - Photo libre de droit (Domaine public)

Outre les projections cinématographiques, cette configuration des lieux permet la tenue de spectacles de music-hall et de concerts.


Par inconnu — Almanach Hachette 1925 (collection personnelle; scan perso), CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=112395142  
 

Le 20 juin 1929, le cinéma entre dans le circuit "Pathé", et devient le "Marivaux-Pathé", jusqu'au début des années 50.

Le "Marivaux" en juillet 1945 - Photo © LAPI / Roger-Viollet / http://www.parisenimages.fr/

Redevenu le "Marivaux", une rénovation a lieu en 1955, avec notamment l'installation d'un écran large adapté aux films en Cinémascope.

Le "Marivaux" en janvier 1968 © Le Film Français

Le "Marivaux" en septembre 1968 © Le Film Français

Le 8 décembre 1976, à l'occasion de son intégration dans le circuit "Parafrance", il est morcelé en 3 salles (550, 500 et 100 places) et devient le "Paramount-Marivaux".

Une quatrième salle de 90 places est ajoutée en septembre 1977.

L'établissement poursuit une carrière de cinéma d'exclusivité proposant principalement des films en version française.

Redevenu le "Marivaux" le 12 février 1986 à la suite de la faillite du circuit "Parafrance", le cinéma, devenu vétuste et inconfortable, ne va pas survivre très longtemps : la salle 4 ferme définitivement le 13 mai 1986, avant les trois autres le 1er juillet de la même année.

Un projet de transformation en "Maison de l'île de la Réunion" ne voit jamais le jour, et le lieu est transformé en locaux commerciaux.

Plus rien ne rappelle de nos jours l'ancienne activité cinématographique du bâtiment.

Capture d'écran © Google Maps

Localisation : Paris 2ème - 15, boulevard des Italiens

Merci à Didier Noisy.

 

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