samedi 27 novembre 2010

Publicis Saint-Germain (Paris 6ème)


Ce cinéma a ouvert ses portes en octobre 1965, en même temps que le célèbre drugstore "Publicis" dans lequel il était intégré.

 © Bonnel Photo / Photographie publiée avec l'aimable autorisation de Monsieur Maurice Bonnel

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C'était alors une salle d'exclusivité de 297 places, très luxueuse, entièrement décorée de cuir, de bois, de marbre et de cuivre !

© La Cinématographie Française

Originalité du lieu : un contact placé sous chaque fauteuil provoquait à l'abaissement de celui-ci l'allumage d'un voyant sur un tableau synoptique situé à côté de la caisse, permettant ainsi aux clients de visualiser les fauteuils occupés et libres !

Le tableau synoptique d'occupation des places, visible sur la droite de la photo © La Cinématographie Française

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La salle fut programmée par la société Parafrance jusqu'à la faillite de celle-ci, puis fut reprise par Gaumont en 1984, qui entreprit une rénovation complète en 1986, en gardant heureusement le style d'origine.

La capacité de la nouvelle salle fut ramenée à 220 fauteuils.

La vente du Drugstore puis la transformation de celui-ci en "mégastore" Armani sonna le glas du Publicis Saint-Germain, qui tira sa révérence le 2 janvier 1996...

Localisation : Paris 6ème - 149, boulevard Saint-Germain

Merci à Didier Noisy pour les photos intérieures.

6 commentaires:

  1. La boutique en question dont je ne citerai même pas le nom, a pétrifié un endroit vivant qui faisait le bonheur de tous ceux qui le fréquentaient. C'est devenu un désert glacé soi-disant luxueux et chic (bof).
    Il ne nous reste plus que des photos et des bouts de films d'un établissement presque mythique (n'ayons pas peur d'employer des grands mots ;-) ) ........

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  2. Le cinéma "Publicis Saint-Germain" était une bien jolie salle, située en sous-sol avec une entré exiguë au rez-de-chaussée près de l'entrée du Drugstore. J'ai connu cette salle que bien tardivement avec justement le film de Charles Matton "La Lumière des étoiles mortes" (présenté en janvier 1994). Pourtant, depuis fort longtemps, je connaissais au loin en "face", le cinéma "Le Bilboquet" et ce depuis au moins la sortie dans les années 1970 de "La Maman et la putain" dans ce cinéma voisin. Je pense qu'il y a une erreur avec l'histoire du système qui affichait le nombre de places prises par le public, une fois assis. Je pense qu'il s'agit d'un autre cinéma qui a présenté cette nouveauté technique : le "Publicis-Matignon" au second semestre de l'année 1970 avec l'inauguration de cette fort jolie salle, également, avec le film de Jules Dassin, "La Promesse de l'aube", d'après le roman de Romain Gary. Près de la caisse, presque en face mais sur un mur toutefois de côté, à gauche de la caisse, s'y trouvait un tableau avec des loupiotes rouges qui s'allumaient donc lorsque certaines places étaient déjà prises. Deux nouveaux cinémas suivront très peu de temps après dans le même quartier, celui-donc des Champs-Élysées : le "Gaumont-Champs-Élysées", à l'angle de la nouvelle galerie d'alors, la galerie Point-Show, et le "France-Élysées" situé dans la rue Quentin Bauchart, sur le même trottoir mais au-delà de la salle historique du "Biarritz. Les fauteuils du "Gaumont-Champs-Élysées" étaient très confortables à voir. J'écris bien : "à voir", car lorsqu'on était assis ce n'était pas tout à fait le cas... L'intérieur des fauteuils au niveau des reins se détachaient du reste du dossier. L'assise, quant-à-elle, se baissait aussi, naturellement. L'ensemble du dossier restait donc figé, à la même hauteur comme si personne ne prenait la place. Ça donnait une sorte d'inconfort, car le dos était un peu en arrière par rapport aux reins. J'éprouvais toujours une gêne alors que ce n'était pas le cas du "Publicis-Matignon...
    Pour revenir au "Publicis Saint-Germain", il y a un film de Serge Korber, "La Petite vertu", tourné en 1967 mais sorti en salles en 1968, où l'on voit au tout début de ce film Jacques Perrin en photographe professionnel (avant "Z"...) alpaguer les passants afin de tenter de vendre ses prises de vue faîtes au débotté. Cela se passe à l'angle de la rue de Rennes et du boulevard Saint-Germain-des-Prés. On y voit donc furtivement (avec des arrêts sur image du DVD du film) l'entrée exiguë du "Publicis-Saint-Germain". Sur l'un des plans, à condition d'avoir des bons yeux, on y voit les photos d'exploitation du film qui passait à ce moment-là : "Le Procès Paradine", une reprise d'un vieux film, déjà à cette époque-là, réalisé par Alfred Hitchcok (1947). Dans un autre plan, en avant sur trottoir : Un panneau annonçant au "Publicis-Saint-Germain" la sortie de "La Religieuse" de Jacques Rivette avec Anna Karina. Un film qui avait été interdit l'année précédente en 1966. Après la grosse polémique d'alors de son interdiction, le film est toutefois sorti le 26 juillet 1967 avec une interdiction au moins de 18 ans.Au-delà du panneau annonçant "La Religieuse" : La façade de la brasserie"Lipp".
    Cinématographiquement votre Michel Portier

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    1. Merci Michel pour tous ces témoignages détaillés et passionnants !
      Je confirme pour la présence d'un panneau synoptique des places occupées et disponibles, je rajoute d'ailleurs une photo issue de la Cinématographie Française (merci à Didier Noisy !)
      Cordialement.

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    2. Bonjour Philippe et autant pour moi...

      J'aimerai bien savoir à quel moment, ce tableau synoptique (dont je ne connaissais pas l'appellation pour ce système avant de le lire sur votre excellent site) a vu le jour au "Publicis Saint-Germain" ?.

      Je possède pas mal de numéros anciens du "Film Français" et de la "Cinématographie Française", mais comme je ne les ai pas tous encore retrouvés, enfin de les avoir sans cesse sous la main, je ne sais pas si je tomberai sur le numéro qui en parle avec "La Cinématographie Française"...

      Il y a un film réalisé et interprété par Anna Karina, "Vivre ensemble"(1972), que je n'ai jamais vu mais qui est sorti, il y a peu en DVD. Comme ce film s'est tourné dans le secteur du Quartier-Latin (en débordant très certainement sur celui de Saint-Germain-des-Prés), je suis impatient de le voir, car je pense que l'on y verra beaucoup de choses liées aux façades de cinéma, du moins, je l'espère...

      Pour terminer (pour l'instant) avec le "Publicis-Saint-Germain", il faut penser également au film d'Yves Boisset, "L'Attentat" (1972), qui se penchait sur l'Affaire Mehdi Ben Barka mais sans nommer à l'époque le nom de Ben Barka pour éviter une censure de l'État qui avait mis pas mal de bâtons dans les roues du film durant le tournage (les faits remontent au 29 octobre 1965 : Après un déjeuner à la brasserie Lipp, Ben Barka est enlevé, justement, comme il est dit, devant le cinéma du Drugstore...). Hélas, actuellement, il n'existe toujours pas un DVD de ce film au casting formidable, devenu rare de nos jours... Yves Boisset avec des moyens de "fortune" a réussi, malgré la pression de la Préfecture de police de Paris qui lui interdisait de tourner à cet endroit-là, à filmer ses acteurs sur le trottoir où se trouvent donc à la fois, la brasserie Lipp et le Drugstore Saint-Germain... Le film connut un gros succès en salles (l'ayant vu moi-même au "Rex" des Grands Boulevards).

      Cinématographiquement votre. Michel Portier

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    3. Bonsoir Michel,

      Le tableau synoptique a du être installé dès l'ouverture du cinéma, la photo provenant de la "Cinématographie Française" est de 1965.

      Cordialement.

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  3. En 1980 sous Parafrance les lumières défaillantes ne reflétant plus la réalité et ne voulant pas de plus montrer une salle à moitié remplie (donc à moitié vide )on ne branchait pas le système

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