La création de ce cinéma de prestige des Champs-Elysées remonte au 5 février 1937, avec l'ouverture d'un luxueux établissement de 1832 places avec balcon, le "Normandie", créé à l'emplacement d'un café du même nom.
Après avoir emprunté un hall très vaste et très long, les spectateurs accèdent à une salle en forme d'éventail, aux dimensions généreuses (45 mètres de long, 37 de large et 14 de haut) !
La scène de 8 mètres de profondeur, ainsi qu'une fosse d'orchestre, permettent la tenue de numéros de music-hall en complément des projections.
La programmation est constituée de films américains en version originale jusqu’en 1938, année où la programmation est reprise par le circuit Pathé, qui propose alors des films français.
A l'occasion d'une première rénovation en 1955, la fosse d'orchestre est supprimée, et l'écran est élargi pour accueillir les films en Cinémascope.
Une nouvelle salle de 862 places, de forme ovoïde, est inaugurée le 5 septembre 1969.
Le grand hall permettant d'accéder aux salles 1 et 2 |
La grande salle 1 a hérité du nom "Grand Normandie" |
Le 30 octobre 1974, une seconde salle de 170 places est créée à l'emplacement d'un dancing mitoyen, le "Relais de Chaillot", elle a la particularité de posséder un mur en pierres de taille !
En 1978, le vaste hall est réduit de moitié dans sa largeur à l'occasion de l'installation du célèbre cabaret du "Lido" dans l'espace de l'ancien orchestre resté vacant depuis 1967.
Un nouvelle étape est franchie le 29 octobre 1980, avec la création d'une troisième salle à l'entrée distincte, située au numéro 118 de l'avenue, à l’emplacement d'un autre cinéma fermé depuis plus de deux ans, l'ancien "Cinéma des Champs-Elysées".
Cet établissement était plus ancien que le "Normandie", puisqu'il avait ouvert ses portes en janvier 1931, à l'emplacement de la salle de conférences du journal "Le Petit Parisien".
La salle, qui contenait à l'origine 350 places, verra sa capacité augmentée à 500 places à l'occasion d'une rénovation en janvier 1961.
Après sa fermeture le 25 juillet 1978, elle devient donc deux ans plus tard la salle n°3 du complexe qui prend le nom "UGC Normandie".
Une quatrième salle de 265 places est ouverte en 1988, au-dessus de la grande salle.
C'est l'actuelle salle 2, l'ancienne salle 2 étant renumérotée salle 4.
De nos jours, le cinéma continue sa carrière de cinéma d'exclusivité, et sa grande salle reste une des plus confortables de la capitale.
Pour combien de temps encore ?
Merci à Didier Noisy pour la photo de la salle n°2
Bonjour Philippe,
RépondreSupprimerUn grand bravo à vous pour ce nouvel article ! Les photos d'illustrations sont superbes !!!
Justement, sur l'une d'elles, ont voit l'affiche de "La symphonie fantastique", en 1942. Pour l'anecdote, le film a réalisé 86 517 entrées en 30 jours d'exclusivité (du 1er au 30 avril), soit une recette de 2 407 806 francs de l'époque !
De manière plus générale, pour sa première année d'exploitation, le Normandie a engrangé 290 110 entrées (du 5 février au 31 décembre 1937)... (chiffres totalement inédits sur le net ! ;-)
Article intéressant qui aurait gagné avec une photo intérieure de l'actuelle grande salle.Un rajout est-il possible?
RépondreSupprimerEtes vous certain des jauges (Salle 2: 170, Salle 3: 500 et Salle 4: 265).
N'est-ce pas actuellement : Salle 2: 280, Salle 3: 250 et salle 4: 150
Je n'ai malheureusement pas à ma disposition de photo actuelle de la grande salle... Pour les capacités que j'indique sont celles d'origine.
Supprimerhttps://hundven-clements-news.com/2016/03/31/ugc-normandie-modern-art-cinema/
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerune des multiples salles UGC détenues par Monsieur Guy Verrecchia et sa famille, il avait commencé modestement en reprenant les affaires familiales et associé à son oncle Lucien Puren qui détenait plusieurs cinémas de quartier, il prend la tête d'UGC au début de 1970 et au fil des reprises et fusions en devient le principal actionnaire à plus de 95%, une belle saga familiale pour ce fils d'immigré italien à l'origine marchants de fruit et légumes sur les marchés
Vous avez parfaitement cerné le cheminement et l’origine de cette saga de la famille Verrecchia, des commerçants sur les marchés qui avaient investi dans les cinémas de quartier, son père Jean, son oncle Lucien Puren, sa tante Thérèse Verrecchia épouse Puren et ses cousins Michel et Coraline
SupprimerVous êtes bien renseigné c’est tout à fait cela
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerA l'heure actuelle,les salles de ce cinéma ont une capacité chacune de
Salle 1:862 places
Salle 2:274
Salle 3:246 au 118
Salle 4:151
JP un opérateur
Merci pour ces précisions !
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